05 juillet, 2010

Eblouissant, Stevie Wonder conjugue la joie et l’émotion

Les arènes se sont donc remplies de 8 000 spectateurs et tout le monde a cassé sa tirelire. Sans aucun regret : de la ola initiale à l’ovation finale, après deux bonnes heures de bonheur total, le concert de Stevie Wonder est entré dans l’histoire des plus grandes soirées de l’amphithéâtre.

Coup de bol, le dernier représentant des grandes heures de Motown est aussi son génie, auteur à lui seul de trois ou quatre albums historiques dans les années 70. Avec dix musiciens et trois choristes sur scène, c’est aussi cette tradition des grandes revues soul qu’il perpétue, revenu depuis quelques années à un pic artistique confirmé par ses récents shows, dont Paris-Bercy, jeudi, avec un Prince venu sur scène lui témoigner son admiration.

C’est peu dire l’émotion qui étreint les mélomanes quand Stevie Wonder entre seul sur scène et, lorsqu’il balance à la guitare-synthé l’intro de My Eyes Don’t Cry, c’est au public que les larmes viennent aux yeux, tandis que l’armada de musiciens transforme l’affaire en un premier brûlot funk affolant. On monte encore d’un cran sur Master Blaster (Jammin’), poussé par la section rythmique surpuissante.

Quand défilent We Can Work It Out des Beatles et As If You Read My Mind, les superlatifs s’épuisent déjà pour décrire l’intensité que dégage le concert, mené tambour battant par un groupe concerné et soudé, comme on n’en voit jamais dans de telles superproductions.

Chanteur sublime sur If You Really Love Me, pianiste et harmoniciste magistral, Stevie Wonder fait aussi le show et déroule un répertoire entré dans la légende. Sur Higher Ground, ce sont carrément les arènes qu’il soulève de terre, avant de rendre plus tard hommage à son ami Michael Jackson dont il reprend Human Nature et I Want You Back.

Uptight, For Once in My Life et une évocation de Little Stevie remontent aux sixties, on n’est plus à un bonheur près. Le sentiment étant finalement d’avoir assisté à la démonstration de ce que la musique populaire peut offrir de plus brillant. On n’a pas fini de nourrir ce souvenir.

Source : Midi Libre du 05/07/2010

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