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L'Île de Ré à l'hollywoodienne : « Nos fusils étaient en contreplaqué »
En 1961, l'île de Ré est investie par le tournage hollywoodien du « Jour le plus long »
On est le 25 novembre 1961. Il fait gris et frais sur la plage de Sablanceaux, mais la lumière est douce et laiteuse. C'est pour cette lumière si particulière que Darryl Zanuck a préféré l'île de Ré à la Normandie, Rivedoux et Saint-Clément à Omaha Beach. Il crie dans le mégaphone « Lights ! Camera ! Action ! ». Aussitôt, 1 500 gamins attifés en GI courent en zigzag sur la plage : « Nos casques étaient français, nos fusils en contreplaqué. Mais à la caméra, ça ne se voyait pas », raconte Jean-Claude Galloyer, un des figurants de l'époque. Il avait 17 ans, était élève à l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air à Saintes. Toute sa promotion avait été réquisitionnée pour le film.
Une sacrée récréation et vraiment le jour le plus long pour ces apprentis soldats encore imberbes et flottant dans leur treillis. « On a dû retourner six fois la scène. Certains d'entre nous devaient tomber sous les balles. Mais il n'y avait jamais assez de morts », poursuit celui qui, en 2011, pour le cinquantenaire du tournage, a réuni une bonne centaine des anciens figurants de sa promotion sur la même plage de Rivedoux.
Hollywood-en-Ré
Pour les scènes des GI sautant dans l'eau depuis les barges de débarquement, Darryl Zanuck avait préféré faire confiance à des militaires de Rochefort.
Ils virent peu de stars sur la plage de Rivedoux. Seule la scène où Bourvil apporte le champagne y fut tournée. Les Henri Fonda, John Wayne, Robert Mitchum débarquèrent, eux, à l'autre bout de l'île, sur la conche des Baleines, à Saint-Clément, où des kilomètres de faux barbelés avaient été étirés, des blockhaus en carton-pâte érigés et des chalets normands imaginés un peu en retrait de la plage.
L'un des sentiers qui donnent accès à la conche a été d'ailleurs baptisé « Pas Zanuck ». Le réalisateur était arrivé en jet privé depuis les États-Unis à La Rochelle, puis en hélicoptère sur les lieux du tournage.
C'était Hollywood-en-Ré, l'argent coulait à flots. La production du film fit cadeau d'une salle de cinéma à l'école de l'armée de l'air à Saintes et de 300 000 francs au Conseil général pour remettre les routes en état après le passage des tanks et autres gros engins réquisitionnés pour le film.
Le sourire de Mitchum
Le film anima la vie rétaise pendant plus d'un mois. Certains agriculteurs participèrent même d'une certaine manière à l'intendance : « Avec mon cheval et ma charrette, j'allais relever les morts sur la plage. C'étaient des cadavres postiches », racontait en 2005 Léon Massé, ancien cultivateur de Saint-Clément. Quelques marins pêcheurs avaient également été mobilisés pour creuser les tranchées, un déploiement de forces pas vu sur l'île depuis qu'ils avaient repoussé Buckingham au pont de Feneau en 1627.
Et à La Rochelle, où logeaient les plus grandes vedettes, quelques dames aux cheveux argentés se souviennent encore, avec des soupirs de regret, du sourire ravageur de Robert Mitchum dans les soirées mondaines.
Source : Sud-Ouest du 25/07/2012
On est le 25 novembre 1961. Il fait gris et frais sur la plage de Sablanceaux, mais la lumière est douce et laiteuse. C'est pour cette lumière si particulière que Darryl Zanuck a préféré l'île de Ré à la Normandie, Rivedoux et Saint-Clément à Omaha Beach. Il crie dans le mégaphone « Lights ! Camera ! Action ! ». Aussitôt, 1 500 gamins attifés en GI courent en zigzag sur la plage : « Nos casques étaient français, nos fusils en contreplaqué. Mais à la caméra, ça ne se voyait pas », raconte Jean-Claude Galloyer, un des figurants de l'époque. Il avait 17 ans, était élève à l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air à Saintes. Toute sa promotion avait été réquisitionnée pour le film.
Une sacrée récréation et vraiment le jour le plus long pour ces apprentis soldats encore imberbes et flottant dans leur treillis. « On a dû retourner six fois la scène. Certains d'entre nous devaient tomber sous les balles. Mais il n'y avait jamais assez de morts », poursuit celui qui, en 2011, pour le cinquantenaire du tournage, a réuni une bonne centaine des anciens figurants de sa promotion sur la même plage de Rivedoux.
Hollywood-en-Ré
Pour les scènes des GI sautant dans l'eau depuis les barges de débarquement, Darryl Zanuck avait préféré faire confiance à des militaires de Rochefort.
Ils virent peu de stars sur la plage de Rivedoux. Seule la scène où Bourvil apporte le champagne y fut tournée. Les Henri Fonda, John Wayne, Robert Mitchum débarquèrent, eux, à l'autre bout de l'île, sur la conche des Baleines, à Saint-Clément, où des kilomètres de faux barbelés avaient été étirés, des blockhaus en carton-pâte érigés et des chalets normands imaginés un peu en retrait de la plage.
L'un des sentiers qui donnent accès à la conche a été d'ailleurs baptisé « Pas Zanuck ». Le réalisateur était arrivé en jet privé depuis les États-Unis à La Rochelle, puis en hélicoptère sur les lieux du tournage.
C'était Hollywood-en-Ré, l'argent coulait à flots. La production du film fit cadeau d'une salle de cinéma à l'école de l'armée de l'air à Saintes et de 300 000 francs au Conseil général pour remettre les routes en état après le passage des tanks et autres gros engins réquisitionnés pour le film.
Le sourire de Mitchum
Le film anima la vie rétaise pendant plus d'un mois. Certains agriculteurs participèrent même d'une certaine manière à l'intendance : « Avec mon cheval et ma charrette, j'allais relever les morts sur la plage. C'étaient des cadavres postiches », racontait en 2005 Léon Massé, ancien cultivateur de Saint-Clément. Quelques marins pêcheurs avaient également été mobilisés pour creuser les tranchées, un déploiement de forces pas vu sur l'île depuis qu'ils avaient repoussé Buckingham au pont de Feneau en 1627.
Et à La Rochelle, où logeaient les plus grandes vedettes, quelques dames aux cheveux argentés se souviennent encore, avec des soupirs de regret, du sourire ravageur de Robert Mitchum dans les soirées mondaines.
Source : Sud-Ouest du 25/07/2012
Leur « jour le plus long », cinquante ans après
Tout le week-end, Rivedoux vit à l'heure de la version cinématographique du débarquement. 250 anciens figurants seront là.
Jean-Claude Galloyer pose sur la dune de Rivedoux qu'il escalada six fois en 1961 pour les besoins du tournage du « Jour le plus long ». Cinquante ans après, 250 anciens figurants du film participeront ce week-end à un événement commémoratif
Jean-Claude Galloyer pose sur la dune de Rivedoux qu'il escalada six fois en 1961 pour les besoins du tournage du « Jour le plus long ». Cinquante ans après, 250 anciens figurants du film participeront ce week-end à un événement commémoratif
Demain, Rivedoux sera libéré par les Américains. Des drapeaux étoilés pavoiseront aux fenêtres, des avions de la Seconde Guerre survoleront la plage, des véhicules kakis sillonneront les pistes et rues de cette commune « pas-de-porte » de l'île de Ré où fut tourné il y a cinquante ans l'une des scènes les plus emblématiques du « Jour le plus long », quand les GI's débarquent sur la plage. Pour être précis, deux sites avaient été choisis : la plage de Rivedoux et la conche des Baleines, à Saint-Clément.
Mais, à Rivedoux, ce furent essentiellement les figurants qui jouèrent leur rôle. Et ce sont justement ces figurants issus de l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air de Saintes qui ont décidé de se retrouver ce week-end (1) sur les lieux de leurs exploits d'un jour.
La salle de cinéma
« L'idée m'est venue il y a deux ans. Retrouver les anciens de ma promotion. Et puis comme le fait marquant de notre séjour à l'école de Saintes a naturellement été cette journée de tournage, j'ai pensé que l'idéal serait qu'on se retrouve sur les lieux de nos exploits », explique Jean-Claude Galloyer, 67 ans, maire d'une petite commune à côté de Vesoul. Une association des anciens des promotions 1961 a été créée pour la circonstance et tous les anciens contactés. « 250 ont répondu présent. Avec les épouses, nous serons 450 », se réjouit Jean-Claude Galloyer arrivé dès mercredi soir en repérage.
« Quand nous avons parlé de notre projet à la mairie de Rivedoux, Patrice Raffarin, le maire, s'est montré tout de suite enthousiaste. »
Et la commune s'est immédiatement associée à l'organisation de cette fête souvenir. Des avions d'époque survoleront la plage au moment des retrouvailles. « Cela n'a pas été simple. Il en a fallu des démarches pour obtenir les autorisations », raconte encore Jean-Claude Galloyer.
La plupart de ces glorieux anciens faux soldats américains sont déjà sur place.
Ils se retrouvent d'abord cet après-midi à l'école militaire de Saintes où ils verseront une larme émue sur leurs souvenirs notamment en revoyant cette salle de cinéma baptisée « Le Jour le plus long » et qui fut construite grâce à un gros chèque de la production du film. Et puis les arpètes réécriront leur propre scénario à Rivedoux. Et le jour promet d'être long.
(1) - Aujourd'hui à 20 heures, libération de la « Chaloupe » à Rivedoux, drapeaux américains aux fenêtres, exposition de véhicules sur le port. Demain, à partir de 12 heures et jusqu'à 16heures, sur la plage, les Américains de 1961 débarquent avec apéro-jazz et passages d'avions d'époque.
Source : Sud-Ouest du 04/06/2011
Jean-Claude Galloyer pose sur la dune de Rivedoux qu'il escalada six fois en 1961 pour les besoins du tournage du « Jour le plus long ». Cinquante ans après, 250 anciens figurants du film participeront ce week-end à un événement commémoratif
Jean-Claude Galloyer pose sur la dune de Rivedoux qu'il escalada six fois en 1961 pour les besoins du tournage du « Jour le plus long ». Cinquante ans après, 250 anciens figurants du film participeront ce week-end à un événement commémoratif
Demain, Rivedoux sera libéré par les Américains. Des drapeaux étoilés pavoiseront aux fenêtres, des avions de la Seconde Guerre survoleront la plage, des véhicules kakis sillonneront les pistes et rues de cette commune « pas-de-porte » de l'île de Ré où fut tourné il y a cinquante ans l'une des scènes les plus emblématiques du « Jour le plus long », quand les GI's débarquent sur la plage. Pour être précis, deux sites avaient été choisis : la plage de Rivedoux et la conche des Baleines, à Saint-Clément.
Mais, à Rivedoux, ce furent essentiellement les figurants qui jouèrent leur rôle. Et ce sont justement ces figurants issus de l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air de Saintes qui ont décidé de se retrouver ce week-end (1) sur les lieux de leurs exploits d'un jour.
La salle de cinéma
« L'idée m'est venue il y a deux ans. Retrouver les anciens de ma promotion. Et puis comme le fait marquant de notre séjour à l'école de Saintes a naturellement été cette journée de tournage, j'ai pensé que l'idéal serait qu'on se retrouve sur les lieux de nos exploits », explique Jean-Claude Galloyer, 67 ans, maire d'une petite commune à côté de Vesoul. Une association des anciens des promotions 1961 a été créée pour la circonstance et tous les anciens contactés. « 250 ont répondu présent. Avec les épouses, nous serons 450 », se réjouit Jean-Claude Galloyer arrivé dès mercredi soir en repérage.
« Quand nous avons parlé de notre projet à la mairie de Rivedoux, Patrice Raffarin, le maire, s'est montré tout de suite enthousiaste. »
Et la commune s'est immédiatement associée à l'organisation de cette fête souvenir. Des avions d'époque survoleront la plage au moment des retrouvailles. « Cela n'a pas été simple. Il en a fallu des démarches pour obtenir les autorisations », raconte encore Jean-Claude Galloyer.
La plupart de ces glorieux anciens faux soldats américains sont déjà sur place.
Ils se retrouvent d'abord cet après-midi à l'école militaire de Saintes où ils verseront une larme émue sur leurs souvenirs notamment en revoyant cette salle de cinéma baptisée « Le Jour le plus long » et qui fut construite grâce à un gros chèque de la production du film. Et puis les arpètes réécriront leur propre scénario à Rivedoux. Et le jour promet d'être long.
(1) - Aujourd'hui à 20 heures, libération de la « Chaloupe » à Rivedoux, drapeaux américains aux fenêtres, exposition de véhicules sur le port. Demain, à partir de 12 heures et jusqu'à 16heures, sur la plage, les Américains de 1961 débarquent avec apéro-jazz et passages d'avions d'époque.
Source : Sud-Ouest du 04/06/2011
01 juin, 2014
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