Au bout, tout au bout de l'île, se tient la majestueuse Trousse-Chemise. Plage au nom évocateur, elle est la reine des baigneurs. Dans le petit bois de Trousse-Chemise, on fait des bêtises, chantait Charles Aznavour en 1962. Depuis, la plage et le petit bois ont bien changé.
« Au début des années 2000, la dune a reculé d'environ 30 mètres », explique Philippe Pouvesle, responsable de l'Office national des forêts dans l'île de Ré.
La bataille de l'océan et de la terre a lieu tous les jours à Trousse-Chemise.
« Il faut se souvenir qu'au départ, il y avait de l'eau jusqu'aux maisons. La terre a donc gagné beaucoup de terrain sur l'océan », commente le responsable.
L'ennemi, le piétinement
Trouver un équilibre entre ces deux forces de la nature, voilà le boulot quotidien de Philippe Pouvesle.
Préserver le petit bois de Trousse-Chemise, aussi, maltraité par la mer et les touristes.
« Le principal problème, c'est le piétinement. Les vacanciers foulent la terre, et empêchent les espèces de se régénérer. » Alors, dans la forêt, de nombreuses clôtures viennent joncher le sol pour éviter le piétinement des espèces. Un chemin de bois a été aussi construit à l'automne 2009, pour éviter aux badauds de dénaturer et de détruire les dunes.
« Les plus durs à convaincre, ce sont les habitués. Ils veulent continuer à pouvoir se balader dans les dunes, mais c'est trop dangereux », affirme Philippe Pouvesle.
Si le site de Trousse-Chemise est relativement petit avec ses 220 hectares de surface, le travail de Philippe est surtout difficile à cause de la densité de fréquentation du lieu. Ajoutons à cela les conséquences de la tempête de l'hiver dernier. Depuis le mois de mars, des cordons dunaires ont été construits. « C'est tout simple, on a pris des arbres morts et on les a allongés sur le sable. Le vent amène du sable sur eux, et le cordon dunaire est ainsi crée ».
Toutes les semaines, Philippe vient se balader dans le petit bois. Il observe les bêtises des touristes, toujours aussi nombreux.
À Trousse-Chemise, même quand la mer est grise, les badauds sont heureux.
Source : Sud-Ouest du 24/08/2010
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