En concert dimanche, Stevie Wonder, 60 ans, est un compositeur et interprète exceptionnel qui a marqué l’histoire.
Les témoins de ses shows de 2008 (après dix ans d’absence) ou ceux qui ont visionné en DVD Live At Last, captation d’une date à Londres de cette tournée, vous le diront : Stevie Wonder, appuyé sur un répertoire magistral et un orchestre généreux, a conservé une forme artistique impeccable. Son concert aux arènes de Nîmes, dimanche, est de la trempe des événements.
A l’heure où on ne s’étonne plus du retour sur scène d’artistes septuagénaires, Stevie a fêté le 13 mai ses 60 ans. Un gamin, donc, qui débuta très tôt dans l’écurie Motown qui façonnait à la chaîne les groupes vocaux et les génies précoces : il a seulement 11 ans en 1962 quand sort The Jazz Soul Of Little Stevie, révélant les talents d’harmoniciste de ce jeune non-voyant. Ses premiers succès lui permettront surtout, comme Marvin Gaye, de négocier son indépendance artistique auprès de l’usine Motown. Donc d’écrire, composer et interpréter, dans les années 70, une série d’albums majeurs : Music Of My Mind (1972), Talking Book (1972), Innervisions (1973), Fulfillingness’First Finale (1974), le chef-d’œuvre Songs In The Key Of Life (1976), Journey Through The Secret Life Of Plants (1977) et Hotter Than July (1980).
En une petite décennie, Stevie Wonder signait ainsi des tubes aussi sophistiqués que populaires, de Superstition à Another Star en passant par Higher Ground, avec un sens du songwriting et des arrangements qui font toujours référence chez les amateurs de soul et de funk.
Dans les années 80, un virage plus commercial l’écartera de son premier public, avant qu’il signe la respectable bande originale de Jungle Fever, de Spike Lee en 1991. Depuis, des collaborations prestigieuses ainsi que quelques albums indispensables jalonnent la carrière de Stevie Wonder qui s’est notamment beaucoup investi dans la campagne de Barack Obama. Mais son aura artistique est intacte, comme en témoignent ses plus récentes prestations : après s’être produit samedi à Hyde Park, à Londres, il chantait dimanche en clôture de Glastonbury, le plus grand festival du monde qui fêtait cette année son quarantième anniversaire, devant une foule immense et en extase devant le show proposé.
Après Paris-Bercy jeudi et Nantes vendredi, c’est donc Nîmes qui a la chance de recevoir une des plus grandes figures de la musique de ces quarante dernières années.
Source : Midi Libre du 29/06/2010
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