Les arènes séduites à l'américaine

Sacré contraste entre l'ouverture, mardi dernier, de ce Festival de Nîmes 2009, et la deuxième soirée, celle d'hier. Après la tempête Metallica, place au calme, on va dire anticyclonique, du folk-pop américain moderne. Impression particulièrement flagrante quand, dans une clarté encore vive, un peu trop hélas (à 19 h 30...), Alela Diane est montée sur scène, cheveux courts, robe très rustique, entourée de quatre musiciens, le temps d'un set qu'on aurait sûrement mieux goûté dans un autre contexte, pourquoi pas sur une plage, à l'Espiguette, autour d'un feu de camp. Ou bien dans un bar, enfin dans un cadre plus à même d'apprécier tout le talent de la jeune Californienne, révélation néo-folk de ces dernières années, dotée d'une voix étonnamment puissante et douce à la fois. Elle aura tout de même fait son effet. Mais il était clair que la plupart des quelques 4 000 à 5000 spectateurs étaient avant tout venus pour Jason Mraz et, à un degré moindre, pour Justin Nozuka. Le Canadien aux traits asiatiques – son père est Japonais – s'en est plutôt bien tiré, mais doit quand même se détacher d'une menaçante indolence Avec Jason Mraz en revanche, c'était une autre paire de manches. Bonne voix, section de cuivres, influences soul et funk, on a mieux compris pourquoi l'homme au chapeau a autant cartonné aux Etats-Unis, et s'est imposé en Europe avec, surtout, le tube I'm yours. N'empêche : le 21, avec Franz Ferdinand, Ting Tings et consorts, le Festival de Nîmes reviendra à une ambiance autrement plus rock ...

Source : Midi-Libre