Il y a 42 ans, des scènes du film de Darryl F. Zanuck, "Le Jour le plus long", étaient tournées sur l'île de Ré.
Toussaint 1961 : le temps est peu engageant, de gros nuages, du vent, des vagues abondantes et enflées. Sur la plage de la Conche des Baleines, une foule immense : on procède au tournage de plusieurs scènes de débarquement pour le film produit par Darryl F.Zanuck : "Le Jour le plus long".
Robert Mitchum fut la vedette principale de la "grande scène de débarquement" tournée à la Toussaint 1961. Pour le reste, il y avait foule de figurants aussi bien Français qu'Américains.
En 1961, les troupes américaines étaient encore présentes en France, notamment à la Pallice, dans la banlieue rochelaise, et les GI's avaient été enrôlés pour faire de la figuration.
Mais ils n'étaient pas les seuls. La production avait dû également faire appel aux Français. Parmi eux des appelés du contingent français, qui voyaient là une façon agréable de passer une partie de leur période sous les drapeaux. Au total, près de 2000 appelés, venant de la base aérienne de Rochefort, de l'Ecole des mécaniciens de l'Air de Saintes, du Rima d'Angoulême, du 33ème RA de Poitiers, du 5ème Dragon de Périgueux, d'un Régiment du train de Bordeaux, pour ne citer qu'eux. La production avait ratissé large !
En 1994, pour le cinquantième anniversaire du débarquement ( le vrai, pas la fiction), nous avions retrouvé quelques-uns de ces figurants qui étaient revenus, amusés, sur les lieux de leurs premiers pas sous les sun-lights. Et puis, il y avait les habitants de l'île de Ré, et de La Rochelle, nombreux eux aussi à figurer ( comme Jean-Louis Foulquier) , à donner un coup de main, ou à fournir le tournage en vivres.
La plage de la Conche
La plage de la Conche des Baleines avait été transformée en gigantesque "zone de débarquement". Certes, les blockhaus du mur de l'Atlantique, les vrais, étaient toujours présents. Mais ils ne suffisaient pas à la production qui en avait construit de nouveaux ! Des monument de polyester que l'on pouvait transporter à bout de bras !
L'un d'entre eux avait une fonction bien particulière : il devait masquer le Phare des Baleines, qui, "of course", ne devait pas figurer sur des prises de vues censées représenter la Normandie !
Tout le décor, ou presque était en plastique, y compris les armes confiées aux "comédiens alliés". Seules les barges de débarquement étaient vraies et d'une façon générale tous les engins motorisés. Pour faciliter l'accès à la grande plage du nord de l'île, Darryl Zanuck avait fait percer un passage à travers la dune. Ce passage s'appelle toujours le "Pas Zanuck", mais combien de vacanciers savent aujourd'hui pourquoi ?
Rivedoux
Quelques scènes ont été tournées à Rivedoux. Une maison, ou plutôt la silhouette d'une maison, y avait été dressée. Elle devait masquer les installations du port de La Pallice qui apparaissaient dans le lointain.
C'est sur ce dernier lieu de tournage qu'apparaissait Bourvil, avec sa bouteille de Champagne. C'est là aussi qu'avait été tournée une scène de bombardement de la plage par des appareils allemands.
Le soir, après le tournage, les producteurs et réalisateurs visionnaient les rushes à la Rochelle, au Café de la Paix ou à l'Olympia. Quant aux figurants 'trouffions", ils logeaient sur l'île, dans les locaux de colonies de vacances, à La Couarde, inoccupés en cette période de l'année.
A l'issue du montage, quelques mois plus tard, les habitants de l'île de Ré avaient eu droit à une projection en "avant-première".
M.A.C. - http://www.lpc.france3.fr
Sources : Télérama n° 2837 - 26 mai 2004
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