30 juin, 2012

En concert au Zénith, la passion selon Joan Baez


En concert vendredi 29 juin au Zénith Sud de Montpellier, la pasionaria folk des années 60 soutient désormais le mouvement “Occupy Wall Street“.

Vous souvenez-vous de votre dernier concert à Montpellier (en 2009 sur la promenade du Peyrou dans le cadre des Internationales de la guitare) ?

Oh que oui ! C’est ce jour-là que j’ai rencontré Marianne (Cambournac, voir ci-dessous ndr). La soirée était aussi folle que fascinante, pour un résultat merveilleux ! Depuis, nous avons donné plusieurs concerts avec mon fils et Marianne qui fait partie désormais de mon groupe.

Son talent est unique. Je suis aussi très attirée par ses influences espagnoles : bien que je sois à moitié mexicaine, je n’ai jamais abordé la partie latine de ma personnalité. Elle fait sortir tout ça.

Vous avez récemment chanté en soutien au mouvement “Occupy Wall Street”. Pour quels motifs ?

Ces jeunes gens recherchent ce qui, dans leurs vies, pourrait avoir du sens tout en contribuant à améliorer la situation désastreuse du monde. Cela fait très longtemps qu’aucun mouvement communautaire n’était pas apparu et c’est déjà une petite victoire. Mais la tâche est immense.

"Je continue de croire au pouvoir de la base" - Joan Baez

Voyez-vous des points communs entre les mouvements sociaux qui ont marqué les années 60 et ceux que l’on observe aujourd’hui ?

C’est différent. La fin des années 60 et le début des années 70 furent une fantastique période de l’histoire. On n’en reverra peut-être jamais ainsi, notamment parce que des artistes savaient alors mettre des messages sur des actions. “Occupy Wall Street” n’a malheureusement pas son

Blowin’In The Wind (Bob Dylan, ndlr) ou son Imagine (John Lennon, ndlr).

Après avoir milité pour l’élection de Barack Obama, pensez-vous toujours que le changement ne peut venir que de la base ?

Obama est celui dont nous avions besoin. Mais je continue de croire au pouvoir de la base. Gandhi et Luther King en sont les meilleurs exemples. Leurs mouvements ont fait très peu de victimes et il faut s’en inspirer.

Vous êtes toujours très sollicitée. Comment choisissez-vous les causes que vous soutenez ?

Ma mère vient de fêter ses 99 ans et je veux enfin passer plus de temps avec ma famille. Je voyage moins. Mais si quelque chose me parvient et que je suis la seule à pouvoir aider, alors je ferai mon maximum.

Lors de la Marche de Washington en 1963 ou à Woodstock en 1969, aviez-vous conscience du souffle historique de ces événements ?

C’était si énorme, si plein d’émotions et si représentatif des changements sociaux que, oui, je percevais tout cela. J’ai été très chanceuse d’être là.


MINI PORTRAIT : “Notre” Marianne

Au début des années 90, jeune artiste dans les rues de Montpellier, Marianne fascinait les passants, notamment en imitant la trompette avec la bouche. Devenue Marianne Cambournac, elle connaîtra le succès avec Ginkobiloba avant de sortir un premier album en 2008, sous le nom de Marianne Aya Omac. En 2009 à Montpellier, elle se lie d’amitié avec Joan Baez dont elle assure la première partie au Peyrou. La star chante sur son nouvel album en 2011 et l’intègre dans son groupe.

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